Dedans le sauvage – Vraiment dedans

Itinéraire : Dawson creek – Fort Nelson – Testa river – Summit lake – Liar hot springs – Contact Creek – Teslin – Johnson’s crossing – Tagish – Carcross – Whitehorse – Five Fingers rapids- Pelly crossing river – Moose creek – Dawson city
Kilométrage total : 7861 km

Mardi 9 Septembre : Nous reprenons la route et faisons notre première halte à Dawson creek où se trouve le Mile 0 de l’Alaska highway. C’est là que les choses sérieuses commencent! Nous sommes encore dans la province de la Colombie britannique mais nous comprenons rapidement que l’on commence à aller dans des terres plus fraîches et sauvages. Rien que le nom « Alaska highway » est évocateur.A Dawson creek, un petit musée retrace l’ histoire de cette autoroute. Elle a été achevée en 1942 après 8 mois de travaux et rallie Dawson creek en Colombie britannique (BC) à Fairbanks en Alaska, soit 2450km de long. C’est la seconde guerre mondiale qui a précipité la construction de cette autoroute ayant pour but de relier l’Alaska et le Yukon au reste du Canada et des Etats Unis, et ce après des années de débats entre canadiens et américains. Elle a été construite par des soldats américains et des civils canadiens. On s’entend que l’ état de cette autoroute n’ était pas au mieux en 1942 et elle a été arrangée depuis (ouf !) pour devenir vraiment agréable pour les petits touristes que nous sommes.

Mile 0 - Alaska highway

Mile 0 – Alaska highway

Engagez vous qu'ils disaient !

Engagez vous qu’ils disaient !

On roule on roule et devant nous s’étendent des forêts sans limite. La neige tombée quelques jours plus tôt habille les pins et plus le jour décline plus les puits de pétrole et les cheminées enflammées se distinguent du paysage. Avec la nuit tombante et les avertissements de présence de caribous sur l’autoroute, nous décidons qu’il est plus sage de s’arrêter et c’est ce que nous faisons dans un renfoncement au bord de l’autoroute!

Lendemain matin, on se réveille avec du givre sur les vitres à l’ intérieur de la voiture!. Température intérieure -4 degré! On est contents d’ avoir pris les sacs de couchage Quechua à l’ épreuve du froid. Un petit tour de moteur et de chauffage et nous voilà prêts à reprendre la route.
Premier arrêt : le centre d »information touristique de Fort Nelson à qui l’on est prêt à décerner la palme d’or! On y trouve Wifi, café gratuit, toilettes, une foule d’ information utile et de dépliants en tout genre pour le reste de la route. Ajouté à ça une dame terriblement gentille, nous voilà requinqués pour continuer notre périple sur l’ Alaska Highway.
Sur la route, c’est le festival de la vie sauvage ! On voit nos premiers caribous … Évidemment ils sont au milieu de la route et on comprend rapidement le pourquoi des panneaux d’avertissements. On voit des mouflons, on voit des bisons,… On en prend vraiment plein les yeux.

Elans

Elans


Attention bisons !

Attention bisons !


Ah oui !

Ah oui !


C'est la première fois que tu fois un caribou toi, hein !

C’est la première fois que tu fois un caribou toi, hein !

On décide de s’arrêter faire une petite ballade qui nous a été conseillée plus tôt et rapidement dans les dernières traces de neige on voit des empreintes de pas, ça nous semble bien gros pour un ours noir. On s’accorde à penser qu’il s’agit d’ un grizzli. Pas bien rassurés, on continue notre chemin puis là des  excréments plutôt gros remplis de baies sauvages. Là notre opinion est faite et nous faisons demi – tour! On rêve de voir des ours mais de là à se retrouver nez à nez avec un grizzli, c’est autre chose.

Empreinte de Grizzly

Empreinte de Grizzly

Nous continuons la route jusqu’à Liar hot Springs  (les bilingues auront compris sources d’eau chaude, n’ est ce pas) et là après un long chemin à pied, on y est. Ce sont les plus belles sources d’ eau chaudes que j’ai pu voir. Deux bassins sont aménagés dans la rivière avec une eau à point. On ne se fait pas prier et en moins de 10 secondes nous sommes dans l’ eau.

Liar hot springs

Liar hot springs


Jeudi, nous reprenons la route et de  nouveau sur la route, nous pouvons voir des caribous, des élans, des bisons…
Nous arrivons alors à Contact creek, donc le seul intérêt est la traversée de la frontière entre la Colombie britannique et le Yukon! L’arrêt s’impose pour une petite photo. Nous sommes à l’intérieur !
Inside !

Inside !

A Jake’s corner, nous prenons la route qui descend pour faire un petit détour par Tagish et y passer la nuit. C’est beau !

Lac à Tagish

Lac à Tagish

Le lendemain nous repartons vers le nord et nous nous arrêtons à Carcross (pour Cariboo crossing). C’est un charmant village touristique qui est resté d’ époque début du 20 ème siècle, moment de la ruée vers l’or. Il y a notamment une gare et le centre d’ information touristique qui est encore une belle halte utile.

Carcross

Carcross


Nous reprenons la route vers la capitale du Yukon, Whitehorse, où nous nous arrêtons pour refaire des provisions cette fois ci : essence, eau, nourriture,…   Nous savons que nous aurons l’ occasion d’ y repasser pour visiter un peu plus sur le chemin du retour.
Nous continuons toujours vers le nord sur la Klondike highway, direction Dawson city. Sur la route nous pouvons voir que l’ automne est bel et bien là et les couleurs automnales: rouge, jaune, vert colorent parfaitement le paysage. Nous nous arrêtons pour une petite marche à Five Fingers Rapids puis nous cherchons un endroit où dormir. Nous finissons par nous arrêter sur les bords d’ un lac. Le petit banc et les buches qui sont là semblaient nous attendre et feront une parfaite table de pique nique.
Pique nique au bord du lac

Pique nique au bord du lac


Samedi, nous reprenons la route et nous nous arrêtons à Moose creek pour une ballade et Gravel Lake pour déjeuner.
Nous arrivons finalement à Dawson city en milieu d’ après-midi. La ville est vraiment belle, un musée à elle même. Tout à été restauré ou en cours de restauration pour une immersion totale ou presque du temps de la ruée vers l’or… Là encore les automobiles nous rappellent qu’ on est en 2014! Petit repérage, en passant par l’ incontournable centre d’ information touristique (qui mériterait aussi une palme d’or) et nous décidons de nous payer une nuit à l’ auberge de jeunesse de l’ autre côté de la Yukon river, une fois n’est pas coutume. En fait, on rêve d’une douche bien chaude… Puis là, le sympathique propriétaire des lieux nous explique en anglais qu’ il faut mélanger soit même l’ eau chaude (très chaude) et l’ eau froide. Pas de problème, on ne recherche pas le luxe non plus. Arrivés aux douches/ bains, on commence à déchanter! En fait, il faut utiliser l’eau au dessus du poêle,qui est censée être chaude… Elle est froide… Donc il faut la faire chauffer … en mettant des bûches dans le poêle (qui est vide à ce moment là)… Jusque là ça va, on sait allumer un poêle. Par contre, il nous faut du bois. On regarde aux alentours et il y a un emplacement avec des bûches de bois humide, sauf qu’ elles sont beaucoup trop grandes pour rentrer dans le poêle, puis à côté on voit une scie et une hache… Bref, vous l’aurez compris nos espoirs d’ un peu de confort s’ éteignent rapidement et 1h30 plus tard on a réussi à se laver avec des pichets d’eau tiède (pas la patience d’ attendre plus) et jaunâtre (oui le poêle doit dater de 1900 lui aussi, ce qui colore un peu l’eau). Dans cette heure et demi de désespoir, pas le temps pour les photos donc on vous laisse juste imaginer la scène. Un lieu sympa donc pour vivre une expérience en immersion dans le WILD mais le lendemain on avait  » crissé notre camp ».
Dawson city

Dawson city

Dawson city

Dawson city


On apprendra par la suite que l’ électricité n’ est présente dans la ville que d’ un côté de la Yukon river et nous étions de l’ autre…
Une fois propres, nous partons visiter la ville par une petit visite guidée proposé par Parcs Canada. Super visite,qui nous retrace le fonctionnement de la ville au moment de la ruée vers l’ or (vers 1897). On passe dans les banques, le bureau de poste, le troquet, la rue des hôtels de passe …et on apprend pleins d’anecdotes amusantes. On nous parle d’ une liqueur à l’orteil et quand on la boit, il faut que l’orteil touche les lèvres.  Il existe une liste d’attente pour donner son orteil d’ ailleurs si ça vous tente 🙂

On passe une sympathique soirée dans les bars avec l’ ami d’ un ami dont l’ arrivée à Dawson city 2 ans plus tôt est tout aussi intéressante.

Le lendemain on profite de la journée pour se balader dans la ville, sur ses hauteurs, sur la bonanza road où se trouve les dragues de mines d’or. On va passer la soirée et nuit au midnight sun dome, un bel endroit pour voir les aurores boréales parait il… En tout cas, la vue est imprenable à 360° sur Dawson city et la Yukon river.

Bref, là on y est dans le sauvage.

A bientôt!

9 réflexions sur “Dedans le sauvage – Vraiment dedans”

  1. Récit vraiment magnifique, je suis transporté aussi… Une petite question, est-ce que vous écoutez Eddie Vedder dans la voiture ? 😉 Biz

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